Cette année, nous célébrons la Journée internationale des femmes avec le don de plus de 100 lettres inédites de la plume de Elsie Reford et de son fils Eric destinée à Katherina Nikolaievna Pletschikova, l’épouse d’Eric.
Ces lettres ont été découvertes récemment par un résident du Vermont, William Archer. C’est en découvrant l’exposition virtuelle Histoires de pêche qu’il a pu faire le lien entre ces lettres et l’histoire des Jardins de Métis.
Cette série de lettres nous offre un portrait d’Elsie comme mère et belle-mère. Elles témoignent de l’affection particulière (et de nombreux conseils) qu’elle avait pour sa belle-fille, s’efforçant de tenir tête et de faire face aux répercussions de la Deuxième Guerre mondiale à Montréal. Comme beaucoup de familles montréalaises, les Reford ont accueilli chez eux des réfugiés d’Angleterre durant les années 1940, alors qu’ils subissaient les raids de la Luftwaffe. En plus d’accueillir leurs petits-enfants, Maryon et Michael, évacués de Londres pour une grande partie de la guerre, Elsie et R. W. Reford ont accueilli des familles anglaises qui cherchaient à se protéger du Blitz.
Par ces lettres nous entrevoyons Elsie Reford qui vit sous le stresse du peu de nouvelles de son fils aîné, Bruce, alors officier supérieur dans le corps expéditionnaire britannique. Il fut parmi les premiers soldats envoyés en France pour mettre fin à l’invasion de la Belgique et de la France pas les nazis et évacué de Dunkerque en juin 1940. Souffrant de l’anxiété d’une mère éloignée, Elsie Reford, âgée de 68 ans en 1940, continue l’aménagement de ses jardins à Grand-Métis, un acte d’espoir et d’optimisme dans un monde qui, selon elle, s’écrasait autour d’elle.
Réfugiée de la Révolution russe (son père était gouverneur adjoint de la Finlande, qui faisait alors partie de l’empire russe), Katherina Nikolaievna Pletschikova est arrivée au Canada en 1920. Elle a épousé Eric Reford à Grand-Métis le 27 septembre 1927. Ce mariage, célébrer à l’extérieur de la petite communauté unie de Montréal, a été considéré, comme acte de courage pour Eric. Ses parents n’étaient pas en faveur d’un mariage international. Il a décrit sa future épouse comme « Russe de naissance et Finlandaise de nationalité » et doté d’une « forte personnalité et de tout autre charme imaginable ». Eric et Katharina ont vécu ensemble pendant 45 ans (elle est décédée en 1973). Les lettres que Eris Reford lui a adressées illustrent leur étroite collaboration pour l’éducation de leurs trois enfants, Boris, Sonja et Alexis, et leur vie personnelle et professionnelle en temps de guerre.
Si vous souhaitez contribuer au « Projet Elsie », nous recherchons des bénévoles pour faire la transcription des centaines de lettres écrites par (et à) Elsie Reford contactez Marjelaine Sylvestre pour plus d’informations marjelaine.sylvestre@jardinsdemetis.com